Exposition
Yannick Bonvin Rey – peinture
& Thierry Raboud – typographie
09 au 23 février 2025
SA-DI / 15h-18h
À la croisée des arts visuels et de la littérature, Quand la dernière feuille est une exposition réalisée et conçue par la peintre Yannick Bonvin Rey et le poète Thierry Raboud, deux artistes valaisans unis par une même interrogation sur ce que veut dire persister dans un monde qui paraît voué à l’inhabitable. Les Cellules poétiques et la Fondation Louis Moret s’associent pour accueillir ce dialogue entre poésie et arts visuels.
SA 08.02 – 17h
Vernissage
Lecture performance
Thierry Raboud
Thierry Raboud
Di. 09.02 – 16h : Visite commentée en présence des artistes
Sa. 15.02 – 16h : Table ronde : « Quand les artistes font des livres »
Di. 16.02 – 11h : Concert Côté Jardin de la Fondation Louis Moret
Sa. 22.02 – 16h : Visite commentée en présence des artistes
Di. 23.02
– 11h : Concert Côté Jardin de la Fondation Louis Moret
– 17h : Finissage / Performance poétique et musicale Désastronautes avec Thierry Raboud ( poème ) et Victor Decamp (trombone, électronique)
Di 9.02 et 16.02 – à 16h – Visite commentée par les artistes
Yannick Bonvin Rey et Thierry Raboud invitent le public à visiter l’exposition en leur compagnie. Ce sera l’occasion de nouer le dialogue autour des techniques artistiques, des intentions des artistes et des interrogations environnementales qui caractérisent notre temps.
Sa 15.02 – 16h – Table ronde “Quand les artistes font des livres”
Au centre de l’exposition se trouve le livre d’artiste qui a été réalisé en 2024 par Yannick Bonvin Rey et Thierry Raboud et acquis par la Médiathèque Valais la même année. Pour l’évoquer, ainsi que l’édition d’artiste en général, se trouvent réunis les auteurs, Sylvie Béguelin, directrice générale de la Médiathèque Valais, Simon Roth, bibliothécaire scientifique en charge de la Documentation valaisanne, et Thierry Châtelain, directeur de la Bibliothèque publique et universitaire de Neuchâtel.
Di 23.02. – Finissage dès 17h / Désastronautes – performance poétique et musicale
Pour clore l’exposition en poésie, Thierry Raboud et Victor Ducamp nous proposent une performance poétique et musicale intitulée Désastronautes.
Face à un écosystème en perdition, la tentation est grande de s’arrêter au bord du chemin pour contempler l’incendie. Il nous faut pourtant avancer pour trouver ensemble une voie possible. En somme, se faire explorateurs du désastre en cours. Se faire désastronautes. Mêlant sa voix aux souffles électroniques du tromboniste jazz Victor Decamp (bourse Leenaards 2023), le poète propose un dialogue entre deux langages, celui du dit et celui de l’indicible, pour inventer ensemble, avec une lucidité qui ne renonce pas à l’espoir, la texture du monde qui vient.
L’exposition
Il y a, dans les forêts de Suisse, 64 arbres par habitant. Leurs feuilles nous concernent, elles dont l’éternel retour nous offre de respirer autant qu’il nous confronte à la finitude. Intitulée Quand la dernière feuille, comme une mystérieuse ouverture aux possibles qui viennent, cette exposition s’empare de ce symbole biologique pour proposer une rencontre dialoguée entre deux arts et artistes, unis dans une même quête expressive. Alors que la peintre Yannick Bonvin Rey travaille la feuille comme pinceau autant que surface de projection, l’écrivain Thierry Raboud déploie 64 poèmes comme un feuillage de mots, qu’il complète de tableaux typographiques réalisés à la machine à écrire.
Après une période de recherche et de création menée depuis 2023, cette installation inédite imaginée pour la Fondation Louis Moret entrelace toiles et poèmes en différents formats et médiums, mettant en scène une cohabitation possible des expressions biologique et artistique autour de la feuille, organe respiratoire et support expressif. Nature et culture en possible connivence, à la croisée des arts visuels et de la littérature. Du poème dans le tableau, du tableau dans le poème, mais aussi l’un et l’autre séparément parfois, pour explorer ce que veut dire aujourd’hui persister dans un monde voué à l’inhabitable.
Au cœur de l’installation, et en symbole de cette rencontre artistique, un livre d’artiste acquis par la Médiathèque Valais de Sion, qui sur 32 pages de papier Japon format A3 associe des gravures d’anciens paysages glaciaires valaisans, des feuilles de bardane glycérinées puis encrées, et une série de 64 poèmes typographiés à la machine à écrire grand format, le tout façonné grâce à l’expertise du relieur genevois Alexis De Los Santos. Ou comment relier des feuilles pour inciter à relire le monde qui nous entoure.
Pour entourer cet objet à la fois spectaculaire et fragile, qui visuellement exprime l’avancée des feuillages dans un monde post-glaciaire, des œuvres réalisées en commun investissent l’espace, du petit format au rouleau de plusieurs mètres en passant par la vidéo, qui associent le geste pictural à la typographie poétique et la contemplation à l’inquiétude. Enfin, chaque artiste présente également une série d’œuvres personnelles réalisées récemment, qui entrent en résonance avec leurs travaux communs.
Liens :
Yannick Bonvin Rey
Yannick Bonvin Rey vit et travaille entre Genève et le Valais. Elle est membre active de Visarte, l’association professionnelle des artistes suisses d’art visuels. Son travail est présent dans les collections publiques et les collections privées en Europe. Elle collabore régulièrement avec des éditions de poésie. Elle est lauréate du prix BCU en 2022, tirage limité pour son livre d’artiste.
Dans sa démarche artistique, elle s’intéresse à la notion de lieu et de territoire, plus précisément à cette bascule entre le lieu réel et le lieu rêvé. Ses recherches tentent de montrer ce qui ne peut être nommé, de questionner ce qui nous fait face et ce qui nous échappe.
Né en 1987 à Martigny, Thierry Raboud est poète, musicien et critique littéraire suisse. Il a suivi une formation en musique, français et philosophie aux Universités de Lausanne et de Fribourg, ainsi qu’à la Haute École de musique de Lausanne. Diplômé du Centre de formation au journalisme et aux médias, il travaille depuis 2013 au sein de la rubrique culturelle du quotidien La Liberté et publie également en revue, tant en Suisse qu’en France. Parus aux éditions Empreintes, son recueil Crever l’écran et son poème Terres déclives remportent respectivement, en 2019 et en 2022, le Prix Pierrette Micheloud et le Prix Tirage Limité de la Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne.
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